Il arrive qu’une femelle déjà gravide (enceinte) retrouve des périodes de chaleurs et soit à nouveau fécondée. Elle risque alors de donner naissance à des chiots dont le stade de développement est différent ; ce cas est exceptionnel et ne doit pas se produire avec un chien de race dont la reproduction est contrôlée.
Les chiots : des petites vies à sélectionner
Les petits chiens naissent aveugles et les yeux clos. Ils ne lèveront les paupières qu’après une dizaine de jours.
Au nombre de 4 à 6, lors de la première mise bas, ils sont souvent en trop par rapport aux possibilités de la mère. Il convient en moyenne d’en garder seulement 3. Les autres (les moins bien formés, les plus apathiques) sont sacrifiés ou confiés à une autre chienne nourrice selon les possibilités.
Pratiquer une euthanasie est difficile, mais c’est indispensable pour la santé de la mère comme pour la qualité de la portée.
Les autres gestations peuvent être plus abondantes (souvent 7 ou 8).
Il sera parfois valable de conserver la totalité des chiots. Mais, s’il en naît 1 ou plusieurs notoirement mal formés, mieux vaut procéder à l’élimination rapide.
La meilleure façon (la moins barbare) est de demander au vétérinaire de faire une injection d’anesthésique puissant (pas de souffrance, une rapidité extrême dans l’intervention).
Surtout, ne choisissez pas la noyade, il s’agit d’une méthode sauvage et cruelle. Sachez agir discrètement vis-à-vis de la mère et lui retirer les petits à éliminer lorsqu’elle est absente (promenade).
Les chiots représentent une petite vie fragile et vulnérable qu’il faut protéger avec toute l’attention possible.
La mère s’en charge en grande partie, mais votre intervention discrète et une surveillance constante ne sont jamais superflues.
L’allaitement : laisser faire la nature
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Seul le lait maternel est vraiment parfait pour l’alimentation des bébés.
Le temps d’allaitement de la chienne est d’environ 2 mois. Même sans voir, les petits trouveront d’eux-mêmes la mamelle très saillante sous le ventre.
Juste après la mise bas, la mère ne sécrète pas encore le véritable lait, mais une substance jaunâtre appelée colostrum qui a une action purgative sur le chiot.
Ce colostrum est aussi l’occasion pour la mère de transmettre ses anticorps naturels et de protéger ses petits contre les affections qui les guettent les premiers jours de leur vie.
Notons que 80 à 90 % des petits n’ayant pu bénéficier du colostrum sont voués à une mort rapide.
Plusieurs cas d’intolérance de la mère risquent de se présenter et de gêner la croissance des enfants chiens. Ils apparaissent souvent à la suite d’un état hypernerveux que vous traiterez avec des calmants légers après avoir vu le vétérinaire.
Une irritation des mamelles (il faut habituer la chienne à supporter les tiraillements occasionnées par les tétées) ou une aversion pour un ou plusieurs des bébés peuvent se produire.
Ce dernier cas est le seul (avec une mauvaise lactation) qui doit vous conduire à procéder à une alimentation artificielle du chiot.
Ce n’est ni facile, ni d’une réussite assurée. En effet, il faut préparer un lait aussi proche que possible de la composition maternelle de manière que le bébé ne soit pas trop dépaysé et surtout puisse croître normalement.
Le poids du petit doublant en moins de 10 jours, le lait est donc particulièrement riche.
Le vétérinaire vous dirigera peut-être vers une préparation commerciale, mais vous pouvez procéder aussi avec la composition suivante :
- 80 cl de lait de vache entier
- 20 cl de crème fraîche
- 1 œuf entier
- et 6 g de poudre d’os pulvérisée
Ajoutez quelques gouttes d’un médicament vitaminé (vitamines A et D, par exemple, le Stérogyl).
Donnez cette préparation tiédie dans des proportions très strictes en rapport avec l’âge et le poids du chiot (20 % de son poids à 3 jours, 25 % à une semaine, 30 % à 2 semaines, 35 à 40 % à 3 semaines).
Ces indications sont purement théoriques et les doses peuvent légèrement varier pour rattraper un poids insuffisant, ou au contraire pour freiner une croissance trop rapide.
Voyez cela avec votre praticien. Mais c’est aussi affaire d’appréciation personnelle.
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